ROMAN de LANGUE FRANÇAISE PUBLIÉ SUR TWITTER

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PUBLIER sous TWITTER ?

Pourquoi publier sous Twitter ?

En 140 caractères Les écritures idéogrammatiques permettent de passer beaucoup plus d’information que les écritures alphabétiques. Les lecteurs asiatiques sont assez logiquement les premiers accros aux twilivres (livres créés sous Twitter).

Deux pistes s’ouvrent.
La première consiste à publier en ligne un texte qui se construit au fur et à mesure de la publication. Large perspective qui se démultiplie à l’infini dès lors que l’auteur, poussant au bout la logique du média, s’appuie sur les propositions faites au fur et à mesure par ses lecteurs. C’est celle que depuis mai 2009 a suivie Laurent Zavack , premier auteur français à publier sur Twitter, où il a mené au bout la publication de Kamuks. Cette aventure, sous l’astreinte des 140 caractères par gazouillis n’est pas sans rappeler certains travaux littéraires créés aveu un jeu de contrainte, dans la droite ligne des publications des membres de l’Oulipo, dont Georges Perec est un des plus illustres représentants, avec par exemple le lipogramme La disparition ou encore La vie mode d’emploi.
Thierry Crouzet, autre précurseur du cinquième pouvoir se reconnaît aussi dans la continuité de ce mouvement.

L’autre démarche consiste à utiliser le media pour ce qu’il est : un outil de communication à forte asymétrie. L’auteur met son texte en ligne, en respectant les règles formelles imposées par le vecteur, pas plus de 140 caractères maxi, par exemple. (Encore qu’il existe déjà des applications permettant de dépasser cette limite).
Suivront cette publication ceux qui le souhaitent (c’est ça l’asymétrie). Dans le flux de Twitter passent les Twunks de l’auteur. (Un Twunk est la portion de texte incluse dans un Tweet – néologisme personnel). Les Tsuiveurs (autre néologisme personnel pour Followers en anglais) attrapent quand ils consultent leur page Twitter un ou plusieurs Gazouillis de l’auteur. Gazouillis que l’on peut consulter dans l’ordre de publication (qui est en fait l’ordre inverse de la narration) sur le profil de l’auteur. Ce dernier aura pris la précaution d’adosser sa publication à une page Web ou plus prosaïquement un blog pour offrir à ses lecteurs le texte dans sa continuité.

à l‘instar de Matt Stewart qui publie depuis le 14 Juillet « A French Revolution », il fallait bien qu’un écrivain français se lance dans cette direction. C’est donc chose faite avec la mise en ligne sur Twitter de Thixotropies.

Si le media impose la fragmentation du texte, celui-ci n’a pas pour autant été rédigé sous la contrainte des 140 caractères. il s’agit plus d’une adaptation au support que d’une matrice d’écriture.


La règle de base Twitter est simple : pas plus de 140 caractères par twitt (message). S’agirait-il d’une sorte d’anticoncaténation?
J’ai donc fractionné le texte en tronçons de 140 caractères max. (Pour info, ce texte comporte 2868 signes jusqu’ici.)
Simple, mais contraignant, on le voit. Certaines phrases seront gazouillées en rafale pour assurer la continuité du texte.

Je prévois qu’ainsi, au rythme quotidien de 20 à 30 fragments, il faudra compter un petit mois pour la publication intégrale de Thixotropies, qui, en tant que roman court, ne comporte que 81 557 signes -espaces compris. Cette taille devrait permettre de ne pas lasser les lecteurs. Ou dois-je écrire les Twitreaders (gazoulecteurs ?)
Et avant la fin d’Août, la publication intégrale sera achevée.

A terme, l’ensemble des fragments sera publié en ligne sous la forme d’un livre électronique ; pour les plus bibliophiles, sera disponible sur commande une vraie version de Thixotropies, en vrai papier.

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